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Le mouvement ultras est constamment soumis aux préjugés les plus fous. Les médias, connaissant très peu leur sujet, ont vite fait de faire des amalgames auxquels l’opinion publique adhère.
A travers cet article, nous allons vous développer notre vision du mouvement via l’histoire de celui ci, l’aspect violence, l’organisation et les concepts d’un groupe.

• HISTORIQUE

Le mouvement ultra en France débarqua en 1984 avec la création du commando ultra dans les tribunes marseillaise. Ce groupe pris comme modèle le supportérisme italien existant depuis les années 1950 ! Sur la fin des années 1980 beaucoup de groupes de supporters se montent partout en France sur deux modèles :
- le modèle anglais (casual ou hool) où les supporters ne sont pas regroupé en association.
- le modèle italien (ultras) que nous allons développer ci-après.

Au début des années 1990 des zines généralistes ultra firent leur apparition (tel que le mythique “sup mag”). Ces zines exporteront la mentalité ultras dans tout le pays. Beaucoup de groupe s’en inspireront pour leur création.

En 1998, l’effet “coupe du monde” a fait beaucoup de mal au mouvement (rénovation des stades avec places toutes assises), on regrettera l’énorme affluence de footix (ou mastres) remplissant les tribunes avec perruques, maquillages et trompettes, supportant les “gagnants”, supportant une équipe sur quelques actions chaude en chantant des chansons de kermesse….

De nos jours, être ultra devient de plus en plus difficile, l’argent étant trop présent dans le football, la répression et les aprioris empêchent les groupes de se développer, les interdictions de stade se décuplent sans aucun respect du droit des supporters, des groupes sont même dissolus sans raison valable….
Afin de pouvoir se faire entendre, les ultras tendent de se regrouper pour devenir un acteur à part entière du football !!

• VIOLENCE

On assimile souvent la violence des tribunes aux groupes ultras. Il existe dans le monde ultras des règles de “chambrage” plus ou moins fin tel que les jeux de mots sur banderole, les sifflets, les insultes verbales…. Ces chambrages ont pour seul but d’affirmer sa supériorité sur le groupe adverse. L’emploi de la violence est uniquement utilisé lorsque qu’un groupe est amené à se défendre en cas d’agression de toutes sortes.
Les affrontements à l’extérieur des stades, les jets de projectiles ou les slogans politiques en tribune ne sont pas assimilables à des coutumes ultras. Bien évidemment et comme dans toutes organisations, on trouve ce genre d’agissements condamnables dans certains groupes ultras et de la part de certains indépendants.

• CONCEPT

La mentalité ultra comporte trois axes essentiels:

- les tifos (du mot tifosi en italien) ; ce sont des animations, la plupart du temps visuelle, que l’on peut trouver en tribune.
Le principe est de représenter quelque chose (via une mosaïque, une voile), de transmettre un message (banderole), de décorer la tribune (ballons, confettis, fumigènes), ou d’afficher sa présence (marée d’écharpes, étendards). Bien entendu, plusieurs matériaux peuvent être mélangés afin d’améliorer le rendu.

- la voix ; à partir de chants de diverse utilité (-> voir article détaillant nos chants <-), le groupe utilisera sa voix pour principalement venir en soutien à son équipe. Au sein du PUF (Paysage Ultras Français), le registre de base est assez similaire car très souvent adapté dans chaque stade. Au cours des matchs, on assiste à beaucoup plus de joutes de puissance sonore (lancé au mégaphone par le capo du groupe et très souvent accompagné de tambour) que d’inventivité. Le résultat de ses “joutes” verbales est très important car par la voix, on supporte son club mais on défend aussi son honneur (surtout à domicile où il ne faut pas perdre la face !!)

- les déplacements ; pour soutenir son équipe, les groupes ultras n’hésitent pas à se déplacer partout, du champêtre stade de coupe de France au grand stade européen. Les déplacements (pouvant être organisés) s’effectuent en voiture, bus, train, avion, scooter, stop.

• ORGANISATION

Les groupes ultras sont généralement regroupés au sein d’une association indépendante au club qui s’autofinance (cotisation, vente de gadgets, de vêtements…). Leur indépendance leur permet d’avoir un regard extérieur sur le sportif et la gestion du club, on peut presque comparer les associations à des lobbyings permettant de garder une identité dans le football business actuel.
Le dialogue entre ultras et direction du club peut être très positif ou inexistant (certain club n’hésitant pas à faire appel à leur force de sécurité pour “mâter” leur propres supporters…). Évidemment, le nombre d’adhérents joue un rôle primordial dans le poids du groupe.

• IDENTITÉ
  

Au stade, les ultras se regroupent toujours au même endroit (souvent derrière les buts), on peut définir un groupe avec :
- une bâche, (bâche domicile/bâche extérieur) ; elle représente le point de rassemblement du groupe. Dessus, on trouve essentiellement les initiales ou le nom du groupe, le logo, la date de création la couleur du groupe… Derrière, on trouve les membres. Un certain “jeu” existe entre les ultras. Le principe étant de voler le matos de l’adversaire (notamment la bâche) pour montrer sa supériorité !
- des drapeaux et étendards ; ils servent à montrer sa présence, ses couleurs et souvent du grand n’importe quoi sur les étendards.
- l’écharpe de son groupe ; modèle épaisse pour l’hiver, en satin pour l’été, l’écharpe permet d’afficher ses couleurs. Le reste de la garde robe d’un ultra n’est pas forcement définis, cependant, si le groupe a mis en vente un vêtement, on le trouva en nombre dans le kop (sweat, bonnets…)

By Antho et Nico